Le harcèlement scolaire, c’est une série d’actes menés volontairement contre quelqu’un.

C’est une forme de violence.

Pour parler de harcèlement, il faut qu’il y ait répétition : l’accumulation de « petits gestes » ou de mots souvent sans gravité devient insupportable. Dans une situation de harcèlement, le « combat » est inégal. Le harceleur semble plus fort, plus malin, plus populaire, plus adroit… Enfin, le harcèlement est volontaire, même si le harceleur n’est pas toujours conscient de faire souffrir. Le harceleur cherche à dominer, à être le chef, à être admiré ou craint.

Que faire pour sortir du harcèlement scolaire?

Les témoins peuvent expliquer le problème à un adulte pour tenter de mettre fin à ces violences. Mais la victime peut agir aussi, elle a ce pouvoir.

Christelle Rasez reçoit et aide des enfants victimes de harcèlement, des harceleurs, des parents, et même des adultes qui ont souffert de cela autrefois…

Elle explique : « L’enfant se dit généralement que, de toute façon, rien ne changera jamais. Mais je pense qu’il faut chercher l’aide d’un adulte. Si l’adulte n’est pas à l’écoute ou ne parvient pas à régler le problème, il faut aller en voir un deuxième. Si ça ne va pas, aller en voir un troisième… jusqu’à ce que la situation soit réglée. »

Quels adultes ? Ça peut être un parent, une personne avec qui on se sent en confiance, un ou une enseignant(e), le directeur ou la directrice, une personne du centre PMS de l’école… Il existe aussi un numéro de téléphone gratuit pour les enfants qui ont besoin d’aide : le 103.

C’est difficile, pour la victime, d’oser parler. Elle se sent faible. Comment l’aider ? Christelle Rasez: « L’enfant doit se rendre compte qu’en fait, il y a un système, un mécanisme de harcèlement. On n’est pas obligé de rester dans ce mécanisme, on peut l’arrêter. On peut lui expliquer que ça peut arriver partout et que ce n’est pas lui le problème. C’est important. »

La victime peut demander l’aide d’un adulte, en expliquant clairement ce qui se passe.

Elle peut aussi agir elle-même.

« La victime a du pouvoir, le pouvoir de dire : « Stop, je me sens comme ça et j’aurais besoin que tu fasses ça ou ça ». Pas juste dire « Arrête ! », parce que ça encourage le bourreau à continuer. Affirmer ses besoins permet de faire comprendre au bourreau ce qui se passe. Souvent, le bourreau n’a pas conscience. Il se sent même parfois victime ! »

A toi la parole! Pose-nous tes questions

Deux fois par mois, le JDE répond à tes questions dans une vidéo faite de dessins.

Depuis le début de ce projet, nous avons déjà répondu à toute une série de questions variées. Par exemple: «Qu’est-ce qu’un réfugié?», «Quel est le rôle du roi des Belges?», «Pourquoi certains animaux hibernent-ils? » ou encore «C’est quoi les règles?». Toi aussi, tu te poses des questions? Envoie-les nous à [email protected] ou sur notre site dans la page « Je donne mon avis ». Indique bien tes coordonnées. Si ta question est sélectionnée, nous te contacterons.