Pour les élèves francophones de maternelle, primaire et secondaire, les vacances d’été vont commencer, cette année, le 7 juillet. Les mouvements de jeunesse doivent donc s’adapter.

Certains groupes de nutons, baladins, lutins, louveteaux, guides, scouts, patros… avaient l’habitude de partir en camp le 1er juillet. C’est désormais impossible, puisque l’année scolaire ne sera pas terminée. Il faut partir plus tard.

Août est rarement choisi – seulement dans 10% des cas environ – parce que les animateurs qui font des études supérieures risquent d’avoir des examens ce mois-là. Résultat: énormément de camps vont avoir lieu pendant la deuxième quinzaine de juillet. Et comme presque tout le monde va partir en même temps, les endroits de camp manquent.

Plus de 400 groupes n’ont pas d’endroit de camp

Le 9 février, les cinq principaux mouvements de jeunesse francophones ont lancé un appel. À cette date, plus de 420 groupes n’avaient pas encore d’endroit de camp. Cela représentait 17 300 jeunes, pour qui on avait besoin de 275 bâtiments et 149 prairies où planter des tentes. Plus de 80% de ces groupes comptent partir entre le 15 et le 30 juillet.

En plus du manque d’hébergements, les mouvements de jeunesse ont constaté que certains propriétaires d’endroits de camp ont augmenté leurs tarifs, ce qui risque de faire monter les prix des camps pour les familles.

Enfin, troisième problème à résoudre, le matériel généralement prêté aux mouvements de jeunesse, comme des tentes, risque de manquer si tous les camps se font en même temps.

Des pistes de solutions

Depuis plusieurs mois, les organisations ont multiplié les idées, les initiatives et les conseils. Mais les animateurs qui n’ont pas encore d’endroit de camp commencent à être inquiets.

« Pour le matériel, nous avons obtenu des subsides (argent) pour aider des groupes à acheter au moins une tente, explique Coline Wellemans, des Scouts. Nous encourageons aussi les jeunes à partager leur matériel, à se le prêter. On peut aussi repenser le camp autrement, avec moins de tentes. »

Pour les bâtiments et prairies, les mouvements de jeunesse travaillent sur plusieurs axes:

« Nous avons contacté les écoles et continuons à le faire, pour demander si on peut utiliser leurs bâtiments, ajoute Coline Wellemans. On essaie aussi de toucher les communes, les provinces. Des mouvements de jeunesse ont reçu de l’argent pour transformer leur local en endroit de camp. L’organisme Atouts Camps, qui réunit les informations concernant les endroits de camp, accompagne des propriétaires qui sont en train d’aménager un nouvel hébergement. On propose aussi aux groupes de décaler leurs dates, éventuellement. Ou d’aller dans des provinces où moins de camps sont organisés d’habitude.  »

Il est grand temps de trouver des solutions, d’où l’appel lancé à tous… « Cet appel semble faire effet, se réjouit Colline. On reçoit des appels et des propositions. Pas encore assez, mais ça bouge. »