C’est le 24 février 2022 qu’Olivier Vandecasteele a été arrêté en Iran. Ce Belge de 41 ans faisait un court voyage dans le pays. Auparavant, il avait travaillé plus de six ans en Iran pour des ONG internationales (ONG signifie organisation non gouvernementale). Il y faisait un travail humanitaire (d’aide à la population).
Olivier Vandecasteele avait terminé sa mission en Iran. Depuis l’été 2021, il était définitivement rentré en Belgique. Son court séjour en Iran, en février 2022, devait servir à vider son ancien appartement et clôturer quelques comptes bancaires. Il ne devait rester qu’une semaine maximum en Iran, au moment où il a été arrêté.
Selon Amnesty international, Olivier Vandecasteele aurait alors été conduit à la prison d’Evin, une prison de Téhéran, connue pour ses mauvais traitements des prisonniers politiques. Entre février et août, il aurait été soumis à la torture. Puis il a été transféré ailleurs dans le pays.
Pourquoi a-t-il été arrêté ?
Selon le gouvernement belge, Olivier Vandecasteele ne s’est rendu coupable d’aucun crime en Iran.
Les conditions dans lesquelles il se trouve sont épouvantables. Selon sa famille, qui a pu avoir un bref contact vidéo fin décembre avec lui, il souffre notamment du froid et il a beaucoup maigri. Il aurait aussi besoin de soins médicaux.
Les services diplomatiques belges ont pu le rencontrer pendant 30 minutes le 4 janvier. Olivier Vandecasteele leur a expliqué avoir été forcé de participer à une « probable mise en scène » de son jugement.
La semaine dernière, la ministre belge des Affaires étrangères a indiqué que, pour la Belgique, Olivier Vandecasteele est innocent et doit être libéré.
Condamné pour espionnage
La justice iranienne l’a condamné à 40 ans de prison et 74 coups de fouet pour espionnage contre la République islamique d’Iran. Peut-il demander que cette décision soit rejugée? Oui, mais selon certains, il devra purger au minimum une peine de prison de douze ans et demi avant de pouvoir prétendre à une révision de son jugement.
Un traité pour faire sortir ce prisonnier d’Iran ?
Le sort de ce Belge semble lié à celui d’Assadollah Assadi, un Iranien condamné en Belgique pour un projet d’attentat contre l’opposition iranienne planifié en France. Assadollah Assadi a été reconnu coupable par la justice belge de tentative d’assassinat terroriste, un crime grave et punissable.
Or, dans son pays d’origine, l’Iran, il y a de fortes chances que l’homme soit libre et ne soit plus condamné.
Certains pensent que la justice iranienne a peut-être condamné Olivier Vandecasteele afin d’organiser cet échange.
La Belgique avait négocié avec l’Iran un traité (accord) pour permettre l’échange de prisonniers entre les deux pays, mais la Cour constitutionnelle, en Belgique, a suspendu ce traité le mois dernier. Cette Cour a jusqu’au 8 mars pour rendre définitive ou supprimer cette suspension.
