Un avatar ? C’est une représentation virtuelle (donc pas réelle). Cela peut être un animal, un objet, un humain, une plante… Nous avons reçu plus de 130 avatars ! Parmi eux, une majorité d’animaux : lion, koala, crabe, taupe, loup, dinosaure… Certains les ont imaginés en sportifs (le guépard ou le serpent joueur de foot) ou en personnage de fiction (le chat Harry Potter).

Les avatars reçus sont aussi des héros de BD, manga, jeu vidéo ou dessin animé… D’autres sont des monstres originaux, parfois mi démons mi animaux.

Ces avatars parlent-ils de nous ?

Nous sommes allés le demander aux élèves de 6e année de l’école communale de Xhovémont.  

Les enfants sont clairs, on ne dit pas souvent « avatar », on parle plutôt de « profil » quand on est sur snapchat, TikTok, Roblox ou un autre jeu… Voilà la première réaction dans cette classe de 6e année.

Tous les élèves ont déjà créé un personnage sur un jeu ou un réseau. Pour ce personnage, selon eux, le genre ne compte pas : un garçon peut se montrer fille ou l’inverse. Créer un personnage, c’est pour se faire plaisir. L’idée est de se définir comme on aime. Seraient-ils ce que vous acceptez de montrer ?

Un avatar peut avoir une apparence fidèle à l’utilisateur ou être totalement différent. « Un avatar, c’est ce que l’on veut être, ou ce que l’on voudrait changer » dit une élève.

Un avatar, est-ce nous ?

« Un avatar, c’est ce que l’on veut être, ou ce que l’on a envie de changer », explique une élève. Peut-on se montrer tel que l’on est (même si on est un chat ou un autre personnage, rester soi-même au-delà de cette apparence) ? 

« L’avatar doit être différent de nous car maintenant, dès qu’on a un défaut, tout le monde critique. Du coup, tout le monde veut se changer et ce n’est pas forcément nécessaire. »

Tous les enfants valident : la tendance à critiquer les autres est en progression. Les enfants parlent de TikTok, des critiques sur les réseaux.

L’avatar, s’il est critiqué, peut être changé. Mais la personne réelle, que fait-elle ?

« On peut faire de la chirurgie esthétique ! ».  Selon un garçon, le moindre défaut est critiqué mais peu de personnes se critiquent elles-mêmes. Et certains enfants se plaignent de recevoir des critiques de gens qu’ils ne connaissent même pas sur les réseaux.

« Des gens nous critiquent et nous disent ce que l’on doit faire ou ne pas faire. TikTok, ce n’est plus un réseau où on s’amuse ». Faut-il changer d’apparence ou de personnalité pour éviter les critiques ? Les avis sont différents. Une fille souligne qu’il faut signaler les gens qui ne sont pas cool sur les réseaux ou les bloquer !

« Certains changent pour ne pas être critiqués, explique une élève. Ils changent même de personnalité. » Une autre explique que lorsque l’on est un avatar, on est plus courageux. En ligne, on ose réagir. « Quand on parle sur un téléphone, on ose dire. »

Est-ce qu’à force d’être critiqué, on fait pareil ? Parfois. Mais « les critiques portent sur des choses que l’on ne peut pas changer: la couleur de peau, le fait d’être un 2010,… »

« J’aimerais être footballeuse professionnelle »

Dans cette classe, chacun a créé un avatar qu’il a envoyé au JDE. Une élève explique qu’elle a envoyé un dessin montrant qu’elle aimerait devenir footballeuse professionnelle. Une autre élève se rêve en super héroïne. Un garçon montre son avatar, il s’agit d’un ours. « J’aimerais être un ours brun, je me sens ours, cela me ressemble. »

Parmi tous les avatars reçus, que découvre-t-on?

Beaucoup d’avatars ont des apparences d’animaux. Certains mutent comme cette « pieuvre humaine » qui souhaiterait aider les personnes âgées à porter leurs courses. Ou cuisiner en sachant gérer plusieurs casseroles en même temps.

Certains sont plus conceptuels (liés à une idée) comme cet avatar en forme de point d’interrogation. « Je serais décuplé en des millions ou milliards de points d’interrogation. Je serais partout en même temps. Je pourrais savoir tout ce qui se passe partout dans le monde. Aucun secret ne m’échapperait. Et puis, le point d’interrogation, c’est le vide, c’est le calme et la question autant que le savoir. »

D’autres se voient bien en elfes ou en dragons. Une élève s’imagine en vampire. « Car je serais immortelle, jolie et que je ne devrais pas dormir. J’aurais des super pouvoirs, tout le monde aurait peur de moi et on me laisserait tranquille. »

Découvre tous les avatars envoyés. Et toi, qui serais-tu?