Le JDE est un hebdomadaire. Chaque semaine, les journalistes doivent préparer un nouveau journal de huit pages. Une fois par mois, ils ajoutent quatre pages de dossier. À ce travail, s’ajoutent le site Internet du JDE à alimenter, l’app du journal à enrichir… Mais commençons par le journal !

Comment fait-on un journal? D’où viennent les infos?

Tout commence à la rédaction. Les journalistes choisissent ensemble les informations qu’ils vont offrir aux lecteurs.

Pour avoir des idées de sujets et des informations, ils ont plusieurs sources:

  • Des communiqués de presse : des personnes, des institutions, des organisations…. donnent une information. Ils annoncent une exposition, une action ou un événement. Ils dénoncent une situation ou expriment une revendication (demande). Ou ils invitent le JDE à une conférence de presse, une sorte de réunion pour journalistes où ils vont donner des informations et répondre aux questions. Ils peuvent aussi communiquer la sortie d’un film et inviter le JDE à le voir à l’avance pour pouvoir le présenter, ils font écouter un album de musique ou envoient des livres et des BD à lire pour les chroniquer dans nos pages Récré…
  • Des dépêches : ce sont des articles écrits par d’autres journalistes, qui travaillent pour des agences de presse comme Belga (agence de presse belge), AFP, Reporters, Reuters…. Au JDE, nous sommes abonnés à plusieurs agences de presse. C’est comme cela que nous recevons des informations, reportages et photos de tous les coins du monde.
  • Des mails que l’on nous envoie. Des questions que des lecteurs posent.
  • Des rencontres, appels téléphoniques, informations des autres médias ou sur Internet et les réseaux sociaux…

Les journalistes vont sélectionner les sujets du prochain JDE en fonction de plusieurs critères. Ils vont essayer d’avoir un journal avec des sujets variés, qui reflètent l’actualité et répondent aux questions que tu te poses peut-être en entendant les infos autour de toi. Ils vont essayer de trouver un équilibre entre les sujets compliqués et les sujets plus faciles à comprendre, entre les sujets positifs et les mauvaises nouvelles…

Et puis, ils vont commencer à remplir les pages. Le journal va ainsi se construire peu à peu, au fil des jours. Ce sont d’abord les sujets « froids », qui peuvent être écrits à l’avance, qui sont rédigés. Plus on approche du jour de l’impression, plus les journalistes vont s’attaquer à l’actu plus « chaude »: les dernières nouvelles, des événements qui sont en train de se dérouler…

Comment les journalistes préparent-ils un article?

Le journaliste qui doit écrire un article va chercher un maximum d’informations sur son sujet. Il va rassembler tout ce qu’il peut trouver dans les dépêches, les livres, les sites Internet dignes de confiance… Il va appeler des experts ou des personnes concernées.

Parfois, le journaliste se déplace et fait un reportage: il va poser des questions, observer, prendre des photos ou filmer… Il peut aussi interviewer quelqu’un (l’interroger puis faire un compte-rendu de l’échange dans le journal).

Tout au long de cette recherche d’informations, le journaliste va vérifier autant qu’il peut, recouper les informations, essayer de comprendre à fond tout en étant critique : est-ce possible, fiable? Est-ce que je peux faire confiance?…

Enfin, le journaliste va ouvrir la page du journal sur son ordinateur et écrire son article. Au JDE, les journalistes font eux-mêmes la mise en page : agrandir ou réduire la taille d’un article, mettre un titre plus long ou plus court, ajouter un encadré ou une photo… Les journalistes cherchent aussi les photos et les mettent dans l’article.

Ils vont également demander aux graphistes de créer des cartes, des schémas, des graphiques ou des infographies, qui aideront à comprendre les choses de façon visuelle.

Le bouclage du journal, qu’est-ce que c’est?

Au JDE, le bouclage (la clôture de l’édition) a lieu le mardi. Ce jour-là, les journalistes terminent le journal de la semaine. Ils complètent les pages et relisent tout l’ensemble. Un correcteur ou une correctrice vient même à la rédaction pour faire la chasse aux fautes !

Au moment du bouclage, les journalistes lisent tout le contenu du journal en étant très concentrés. Il faut traquer les fautes d’orthographe ou de grammaire, bien sûr. Mais il s’agit aussi de vérifier si ce qui est écrit est compréhensible pour les lecteurs, si c’est correct (attention aux erreurs de dates, de chiffres…), si c’est toujours d’actualité (parfois, les événements ont évolué depuis le jour où l’article a été écrit, et il faut réactualiser le texte). Les journalistes doivent aussi faire attention à la mise en page: est-ce qu’il ne manque pas quelqu’un chose? Est-ce que tout est droit, aligné? Est-ce qu’une photo ne cache pas une lettre?…

Le journal est imprimé sur des rotatives

Enfin, quand tout est relu, corrigé et validé, les journalistes envoient les pages, en version électronique, sur les ordinateurs de l’imprimerie. Là, les techniciens vont imprimer le JDE sur une énorme machine qu’on appelle une rotative. Cette machine occupe une immense salle, sur plusieurs étages.

Lorsque les pages du journal arrive sur l’ordinateur du centre d’impression, chaque page est décomposée dans les quatre couleurs de base de l’imprimerie: noir, yellow (jaune), magenta (rouge) et cyan (bleu). Les techniciens gravent quatre plaques en aluminium par page, une par couleur. Ces plaques subissent un traitement spécial pour que l’encre s’accroche aux endroits voulus. Les plaques sont ensuite fixées sur les rouleaux de la rotative. Et l’impression peut démarrer.

Une bande de papier passe autour d’un rouleau. En faisant le tour de ce rouleau, elle est pressée entre quatre autres cylindres de caoutchouc. Comme avec des tampons encreurs, le papier s’imprime des motifs qui ont capté l’encre sur les plaques d’aluminium.

En passant contre les quatre rouleaux encreurs, le papier est imprimé en quadrichromie (quatre couleurs) sur une face. Il poursuit son chemin pour être imprimé sur l’autre face. Le papier encré est chauffé, séché… Il défile à grande vitesse dans la machine.

Les techniciens veillent à ce que les pages soient imprimées dans le bon ordre et, avec une loupe, vérifient que les couleurs se superposent sans décalage. Ils règlent aussi la quantité d’encre qui est envoyée sur les rouleaux.

Les journaux sont ensuite coupés, collés, pliés, mis en paquets. Ils sont prêts à être livrés à la poste. Bpost va livrer les journaux aux abonnés individuels. Les paquets de journaux pour les écoles, eux, sont préparés par le personnel de l’association La Lumière, une Entreprise de Travail Adapté (entreprise qui fait travailler des personnes porteuses de handicap).

Comment le JDE arrive sur ton smartphone ou ta tablette?

Pendant que les journaux sont imprimés, les journalistes reprennent l’ensemble des informations de la semaine et les injectent dans un programme qui crée une version digitale du JDE. Ils vont organiser le contenu de façon logique (par rubrique, en mettant des bandeaux en haut des pages, pour bien les identifier). Ils vont ajouter des compléments : plus de photos, des vidéos, des informations supplémentaires, des cartes géographiques… Ils vont aussi ajouter des articles écrits sur le site Internet du JDE pendant la semaine.

Les journalistes préparent la publication de cette version digitale du JDE et programment des notifications pour prévenir les abonnés que leur JDE numérique peut être téléchargé et lu sur leur smartphone, tablette, PC…

Les informations chaque jour sur le site du JDE

Le JDE se décline aussi, évidemment, sur Internet et sur les réseaux sociaux. L’équipe alimente tous les jours le site du JDE et sa page FB, elle anime régulièrement sa page Tik Tok…

Cela permet de proposer des informations au jour le jour, de pouvoir développer plus de sujets, et de donner des contenus vidéo qui complètent bien les écrits du papier. C’est ainsi, par exemple, que le JDE peut répondre à certaines questions d’enfants en dessins, dans les vidéos « Dessine-moi une actu« .

Comme tu le vois, au JDE, on ne s’ennuie pas!