Le 22 mars 2016, Bruxelles est frappée par deux attentats. Le premier a lieu à l’aéroport de Zaventem. Le second dans le métro, à la station Maelbeek.
Bien entendu, ces graves attaques font l’objet d’une longue enquête. Les trois terroristes qui ont commis ces attentats sont morts, et ne peuvent donc pas être jugés. Ils se sont fait exploser au milieu des gens. Ils ont perdu la vie dans l’explosion. Mais les personnes qui sont soupçonnées de les avoir aidés doivent s’expliquer devant la justice. Si le tribunal les juge coupables, elles seront condamnées. C’est ce procès qui commence maintenant.

Ces attentats ont fait, au total, 32 morts et plus de 340 blessés.

Un procès exceptionnel avec plus de 300 témoins

Ce procès est vraiment exceptionnel. Il devrait durer entre six et neuf mois. Des centaines de personnes, concernées de près ou de loin, y prendront part. On attend plus de 300 témoins, qui raconteront ce qu’ils ont vu et vécu ce jour-là. La presse belge et étrangère sera présente pour assister aux débats et en parler dans les médias. Enfin, quand on parle de terrorisme, la sécurité doit être maximale.
Le palais de justice de Bruxelles ne pouvait pas accueillir un tel événement. Un lieu a donc été spécialement aménagé, dans un bâtiment très vaste, hors du centre-ville de Bruxelles. Ce bâtiment peut accueillir plus de monde que le palais de justice de Bruxelles, et la sécurité y est plus facilement assurée.

Constituer le jury de la cour d’assises

La première étape du procès, c’est la constitution du jury d’assises. Des citoyens belges vont en effet pouvoir juger les 10 accusés.
Un millier de Belges ont été tirés au sort. Un tiers d’entre eux ont été écartés car ils ne répondaient pas aux conditions fixées par la loi. Ce mercredi 30 novembre, des jurés doivent être sélectionnés. 12 d’entre eux seront des jurés effectifs (effectivement présents au procès). Les 24 autres seront suppléants (ils viendront au procès s’il faut remplacer un juré effectif empêché de remplir sa mission).

Dès que le jury sera formé, les jurés prêteront serment et recevront quelques mots d’explication au sujet de leur mission. L’audience sera ensuite levée et toutes les parties ainsi que les jurés se retrouveront le 5 décembre à 9h pour entamer les débats.

Ces jurés d’assises devront mettre leur vie « normale » entre parenthèses pour suivre tout le procès et juger, l’été prochain, qui parmi les 10 accusés est coupable et quelle peine il mérite. Une mission lourde et difficile pour laquelle ils seront accompagnés de juges professionnels.

Un acte essentiel pour la société

Ce procès va réveiller des souvenirs douloureux pour beaucoup mais il permettra de juger les responsables. C’est essentiel pour la société, mais aussi pour les victimes et leurs proches.