«Mon papa m’a toujours dit que ma grand-mère, Maria Beheyt, avait été une résistante, explique Jo Schoovaerts.  C’était pendant la Seconde Guerre mondiale. Ma grand-mère a été arrêtée par la Gestapo, la police secrète allemande, mise en prison à Tournai (Hainaut) et elle a échappé de peu au dernier train pour l’Allemagne. »

Maria Beheyt n’a donc pas été déportée (conduite) dans un camp. Les nazis choisissaient qui ils voulaient éliminer, dans la population, et organisaient leur mort. Ils ont notamment créé des camps d’extermination (pour éliminer le peuple juif et ceux que les nazis n’aimaient pas).


Pour la grand-mère de Jo Schoovaerts, résister, c’était notamment cacher des aviateurs, des parachutistes et des résistants en danger.


Une histoire qui fait réagir les enfants d’aujourd’hui


« J’ai voulu écrire un récit fiction sur cette époque, explique Jo Schoovaerts. Je me suis beaucoup renseignée car je n’ai pas connu la guerre. Mais je sais aussi que mon grand-père qui travaillait dans les chemins de fer, a réalisé des sabotages, pour empêcher ou ralentir les trains qui emmenaient les gens vers les camps. »


Dans le livre Jo Schoovaerts « Monsieur Blanc » (petit clin d’œil à l’armée blanche, qui était une armée belge de résistance), les enfants de l’école Pierre Perret de Ans ont fait la connaissance de Suzanne, 13 ans, dont le grand-père est arrêté. Ils s’étonnent qu’à cette époque, les adultes vouvoyaient les enfants.

« On a remarqué que quelque chose s’était passé, quand la voisine, Mademoiselle Hubert a tutoyé Suzanne », fait remarquer une élève de cette classe de 6e  année.

« Monsieur Blanc » Jo schoovaerts, édition Le Livre en papier, 80 p., à partir de 9 ans.

Le livre est court, clair, percutant. Il met Suzanne en contact avec la Gestapo et parle de la dénonciation. Il invite à voir les choses d’une façon concrète et se déroule en Belgique. Il encourage à la discussion sur cette époque passée.

Jo Schoovaerts explique que la résistance est encore un sujet d’actualité. En Iran, un pays d’Asie situé au Moyen-Orient, des femmes sont actuellement aussi en train de résister face aux autorités qui les privent de liberté. « J’ai vu des vidéos où certaines femmes se filment en train de se couper les cheveux ou d’enlever leur hijab (foulard)  » réagit une élève.