En 2021-2022, les enseignants avaient déjà manifesté et organisé des actions. Leurs demandes s’adressaient au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui gère l’enseignement francophone dans le pays. La ministre les avait entendus et des groupes de travail avaient été créés, avec des représentants du politique et des représentants des professeurs, pour se parler et chercher des solutions. Mais aujourd’hui, rien n’a progressé dans les écoles. Pour certains profs, la situation se dégrade, même. Alors, certains ont décidé de manifester et de faire grève (refuser de travailler, pour protester).

Ce qui ne va pas?

Dans certaines écoles, le nombre d’élèves par classe est trop élevé. La difficulté, c’est qu’on met une limite, un nombre maximal. Mais que ce nombre ne tient pas compte de la taille et de l’état de la classe, ni des différences entre les élèves. Or, quand les élèves ont des besoins très variés, l’enseignant a besoin de plus de temps pour bien accompagner chacun.

Autre problème qui pèse sur le personnel de certains établissements: le poids des tâches administratives (remplir des documents, des tableaux, des évaluations, des bilans…).

Il y a aussi, dans l’enseignement secondaire, le projet de réformes (transformations) des options que les jeunes élèves peuvent choisir. Les syndicats veulent limiter les pertes d’emploi que vont entraîner ces réformes, mais aussi éviter que des enseignants doivent aller donner cours à deux heures de chez eux.

Enfin, la réforme de l’enseignement prévoir que les enseignants seront évalués. Comment et avec quelles suites? Le sujet crée des tensions…

À ces quatre points, qui sont discutés régulièrement en réunion dans des groupes de travail, va peut-être s’ajouter une autre demande: une augmentation de salaire… Comme les futurs instituteurs doivent aujourd’hui faire des études plus longues, ils trouvent logique d’être mieux payés quand ils travailleront.

Ils étaient donc 8 à 12 000 à défiler dans les rues de la capitale wallonne ce jeudi.