Depuis toujours ou presque, deux villages voisins s’opposent. D’un côté, les Wallons de Beausart. De l’autre, les Flamands de Bierbeek. Au milieu, un bois… et le Père Simon, qui tente de raisonner ses paroissiens et ses élèves, et de ramener la paix. Mais les enfants, eux, se déclarent la guerre. Et gare aux boutons !

Cette histoire est adaptée d’un roman célèbre de Louis Pergaud qui a déjà été porté plusieurs fois à l’écran, au cinéma. Cette version-ci est Belge, donc. Elle a été écrite par Damien De Dobbeleer pour être jouée 20 fois en plein air, dans le parc du château de Mérode, à Rixensart (Brabant wallon). Sur la scène, 13 enfants francophones et néerlandophones partagent la scène avec cinq adultes. Parmi ces comédiens, Thylian Leroy, 12 ans.

Sur cette photo, Thylian est le deuxième en partant de la gauche.

Les planches à l’orée du bois

C’est la première fois qu’il fait du théâtre sur une vraie scène, mais Thylian a déjà des expériences de cinéma. On l’avait d’ailleurs interviewé en avril 2021, quand il avait tourné un clip avec Soprano. Première vraie scène, donc, et, qui plus est, dehors !

« Oui, on joue en plein air, c’est stylé, explique-t-il, et en plus, on est dans la forêt. Il y a des arbres au milieu de scène, et ils nous servent. » Bien sûr, jouer dehors demande de s’adapter à la météo. « Froid, chaud, on fait avec. S’il fait froid, à force, on se réchauffe en jouant. Après, s’il fait chaud, c’est moins cool, on transpire beaucoup. Et s’il pleut, on reporte à une autre date. »

Dans ce spectacle, des comédiens parlent flamand, d’autres français… Comment communiquer pour monter un spectacle ensemble? « On parle anglais. Moi, je ne parle pas anglais alors ils m’apprennent et je commence à gérer. Je suis étonné de moi. Mais ça tombe bien. Je veux faire acteur-réalisateur donc, si j’ai envie d’aller aux States pour tourner des films et voir plus loin, il faut que j’apprenne l’anglais. »

Le spectacle est joué dans les deux langues. Comment le public peut-il comprendre? « Quand c’est en français, c’est fait pour que les Flamands comprennent et quand c’est en flamand, c’est fait pour que les francophones comprennent. Il y a notamment un enfant qui s’appelle La Crique dans le spectacle, et lui, il connaît les deux langues. Quand il y a des Flamands qui parlent, on se retourne vers lui et on lui demande: « Qu’est-ce qu’il dit? » et il traduit. »

En effet, on peut comprendre l’histoire même si certaines répliques nous échappent si on n’est pas bilingues.
Et la fin? La paix va revenir, on suppose? « Oui, ça se termine bien et la fin est émouvante. »

Thylian ne jouera pas toutes les représentations. « J’ai un doublon, Basile. On joue chacun deux semaines. Moi, ça m’aurait pas dérangé de faire toutes les dates. J’adooooore le théâtre !  »

Et dans le public, y a-t-il des enfants? Le spectacle peut leur plaire? « Tout le monde ne peut pas aimer le théâtre mais il y a des bonnes blagues, c’est marrant et c’est un peu l’histoire de la Belgique. On a toujours eu un peu ce truc, ce conflit flamands-wallons. En tout cas, pour les enfants, si ils aiment le théâtre, il faut qu’ils viennent! »

Un spectacle à voir cet été

La Guerre des boutons est jouée dans les jardins du château de Rixensart jusqu’au 13 août, du mardi au samedi, de 20h30 à 23h. C’est un spectacle qui peut convenir à tous, de 7 à 77 ans. Bien sûr, il est conseillé de prendre des pulls pour se protéger de la fraîcheur du soir. Avant et après la pièce, il est possible de prendre une boisson et de grignoter dans un espace bien sympa, avec des transats.

Pour infos et réservations: https://www.guerredesboutons.be/