Il y a des articles qu’on préférerait ne pas devoir écrire. C’est le cas avec celui-ci.

Ce dimanche 20 mars, c’était jour de carnaval dans le village de Strépy-Bracquegnies. Dès les petites heures du matin, la tradition l’impose, c’est le ramassage des Gilles.

Mais ce dimanche, la fête n’a pas eu lieu. Car, vers 5h du matin, une voiture a foncé dans la foule, faisant plusieurs morts et de nombreux blessés, dont certains sont dans un état grave.

Que s’est-il passé au carnaval de Strépy-Bracquegnies?

A bord du véhicule qui a percuté le groupe de Gilles et leurs accompagnants, deux cousins âgés d’une trentaine d’années. Ils ont été rapidement interpellés (arrêtés par la police). Ils étaient tous les deux en état de choc.

Une enquête est évidemment en cours pour comprendre les circonstances de ce drame. Les deux individus rentraient d’une boite de nuit.

Le conducteur du véhicule a été placé sous mandat d’arrêt. Il a été inculpé d’homicide involontaire et de coups et blessures involontaires résultant d’un accident de la route.

Le passager a été libéré mais il doit respecter certaines conditions. Il est inculpé de non-assistance à personne en danger.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le véhicule roulait à 90 km/h dans une zone limitée à 50 km/h. Contrairement à ce qui avait été annoncé, le véhicule a bien freiné avant le choc.

Des analyses ont été réalisées pour déterminer si le conducteur avaient bu de l’alcool ou consommé de la drogue avant sa course folle. Les premiers éléments indiquent la présence légèrement excessive d’alcool par rapport à la limite autorisée et l’absence de drogue.

La voiture utilisée est elle-aussi examinée. Il est notamment question de vérifier si un dispositif anticollision était présent sur la voiture, récente, et s’il avait été désactivé.

Tristesse, colère et interrogations

Evidemment, ce drame suscite énormément d’émotions dans la région de La Louvière, où une assistance psychologique a été mise en place, mais aussi bien au-delà.

A côté de l’émotion, la justice doit dorénavant établir les causes et les circonstances de cette catastrophe. Et répondre aux nombreuses interrogations qui en découlent.

Dont celles touchant à la sécurité routière: que faire pour lutter contre ceux qui ne respectent pas le code de la route et mettent ainsi les autres utilisateurs en danger?

Pour Valérie De Bue, la ministre wallonne en charge de la Sécurité routière, il est essentiel de « renforcer le travail de prévention, de sensibilisation et d’éducation à la sécurité routière. »