Aujourd’hui, ce jeudi 10 février, certaines écoles sont en grève. Enseignants, ouvriers et personnel administratif veulent exprimer leur colère face à la situation qu’ils vivent et réclamer davantage de reconnaissance et de soutien.

Il y a trois semaines déjà, un préavis (avertissement) de grève dans les écoles avait été déposé par les syndicats (personnes qui défendent les droits des travailleurs). Ce jeudi, une partie des enseignants et du personnel ouvrier et administratif a décidé de suivre le mouvement de grève pour exprimer son ras-le-bol. Les personnels des écoles veulent que leurs métiers soient reconnus à leur juste valeur et se sentir soutenus par les pouvoirs politiques. Ils se plaignent de leurs conditions de travail et de la façon dont ils ont été traités durant la crise sanitaire.

Pour exprimer leur colère, des milliers d’entre eux se sont réunis à Bruxelles pour manifester devant le siège de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Un groupe doit y être reçu afin de partager les raisons de leur mécontentement et voir comment on peut améliorer la situation.

Un tas de raisons de manifester

Depuis la rentrée de janvier, les absences se sont multipliées chez les élèves et les enseignants à cause de la nouvelle vague de coronavirus que nous connaissons. Des classes et parfois des écoles entières sont obligées de fermer. La charge administrative (de gestion d’un ensemble de choses) qui pèse sur les travailleurs est devenue trop lourde et ils sont épuisés.

La crise du coronavirus et les efforts qu’on demande aux écoles durant cette période n’est cependant pas la seule raison de cette grève. Cela n’a fait que rendre plus visibles d’autres problèmes bien présents avant et difficiles à supporter au quotidien. Il y a, par exemple, les négociations sectorielles – ces rencontres entre les syndicats et les membres du gouvernement qui ont pour but de trouver des accords sur une série de points comme le salaire des enseignants, leurs conditions de travail… – qui n’avancent pas. Mais aussi la réforme des rythmes scolaires, la mise en place de dossiers d’accompagnement des élèves, le projet de tronc commun prévu dans le Pacte pour un enseignement d’excellence… Tout cela demande beaucoup de travail supplémentaire et les enseignants ont l’impression que les femmes et hommes politiques ne s’en rendent pas compte…

Pas tout le monde

Toutes les écoles ne sont pas en grève pour autant, certains enseignants ont décidé de travailler aujourd’hui car ils estiment que les élèves ont déjà manqué beaucoup de cours et ils ne veulent pas créer davantage de retards dans les apprentissages.

De même, tout le personnel ne se rend pas forcément à Bruxelles aujourd’hui…